Le président de la transition au Burkina Faso, Ibrahim Traoré, a signé ce mercredi plusieurs décrets nommant de nouvelles personnalités à la tête de plusieurs entités de l’armée burkinabè.
Aussi, il a pris un autre décret actant le limogeage du lieutenant-colonel Evrard Somda, chef d’état-major de la gendarmerie nationale.
Evrard Somda est, dans la foulée, remplacé par le lieutenant-colonel Kouagri Natama, ancien commandant de la première région de gendarmerie basée à Kaya, dans le Centre-Nord.
Ibrahim Traoré a aussi procédé au remplacement des officiers chargés de la logistique et du matériel au sein de l’armée de terre comme de la gendarmerie nationale.
Ce remaniement intervient une semaine après que le gouvernement de transition a annoncé qu’une tentative de Coup d’État a été déjouée par les services de renseignement et de sécurité du pays.
Une enquête avait alors été ouverte par le procureur militaire. Quatre officiers ont été arrêtés, le 27 septembre, et accusés de « complot contre la sûreté de l’État ».
Parmi eux, trois sont issus de la gendarmerie nationale : le lieutenant-colonel Cheick Hamza Ouattara, commandant de la légion spéciale, le capitaine Christophe Maïga, commandant adjoint de l’Unité spéciale d’intervention de la gendarmerie nationale (Usign) et le commandant Cheick Omar Ouédraogo, qui s’est, lui-même, livré à la justice militaire.
Le limogeage du lieutenant-colonel Evrard Somda ne semble, cependant, pas être le fruit du hasard. Selon Jeune Afrique, ces derniers mois, Ibrahim Traoré ne cachait plus sa méfiance à son égard et, plus largement, de la gendarmerie nationale.
Djo Kabika