Le Président du Malawi, Lazarus Chakwera, a limogé tout son Cabinet après les accusations portant sur les faits de corruption contre trois de ses ministres au sein du Gouvernement.
Dans un discours prononcé à la télévision nationale, Lazarus Chakwera avait décidé, le lundi 24 janvier 2022, de faire revenir toutes les fonctions du
Cabinet à son bureau et ce, en attendant la publication d’une nouvelle équipe prévue au courant de cette même semaine.
À la base de ces accusations, il s’agit de trois membres de l’équipe gouvernementale dont Kezzie Msukwa, Ken Kandodo et Newton Kambala, respectivement Ministre des Terres, celui du Travail ainsi que le Ministre de l’Énergie.
Kezzie Msukwa est reproché d’« avoir profité de transactions foncières » avec un homme d’affaires du Malawi vivant en Angleterre.
Pour son compte, Ken Kandodo est cité dans un dossier relatif aux fonds de Covid-19.
À Newton Kambala, l’on reproche d’être à la base de la « manipulation illégale des accords d’importation de carburant ».
Malgré ce limogeage, le Chef de l’État Malawite laisse à ces derniers le droit de présenter leurs moyens de défense devant les instances judiciaires du pays.
Élu en 2020 comme Président, Lazarus Chakwera avait promis de faire de la lutte contre la corruption son cheval de bataille sur l’ensemble du territoire national. C’est ce qui traduit d’ailleurs cet acte qui tient la route par rapport à cette promesse faite à son peuple.
Entre-temps, les leaders d’opinion du Malawi ne cessent de critiquer sa gestion. À l’instar des responsables de la Conférence Épiscopale du Malawi (ECM).
Guillaume Mavudila