Le Haut commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a appelé mardi à une enquête rapide, approfondie, indépendante et impartiale sur le massacre de 150 civils par des paramilitaires du groupe des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).
Les VDP forment un groupe des supplétifs civils recrutés et formés en décembre 2019 par les autorités burkinabè pour seconder l’armée dans la lutte contre les groupes extrémistes violents.
« Un groupe d’hommes armés appartenant à ce groupe a encerclé le jeudi 20 avril dernier le village de Karma, dans la province de Yatenga, dans le nord du pays, et a tiré au hasard sur la population », a rapporté la porte-parole du HCDH, Ravina Shamdasani.
Selon l’ONU, les hommes armés en uniforme, qui seraient des membres des forces de défense et de sécurité accompagnés d’auxiliaires paramilitaires connus sous le nom de VDP, ont pillé des maisons, des magasins et des mosquées.
« Le fait de prendre délibérément pour cible des civils ou des personnes qui ne participent pas directement aux hostilités constitue un crime de guerre », a indiqué le Bureau des droits de l’homme de l’ONU.
Le 23 avril, le Procureur de la République de Ouahigouya a annoncé que 60 personnes avaient été tuées et qu’une enquête sur l’attaque était en cours.
Au cours des derniers mois, l’armée burkinabè et les VDP ont mené des attaques dans des villages du Burkina Faso, faisant plus de 70 morts, selon les estimations de l’ONU.
Djo Kabika