La junte au pouvoir au Niger a répondu favorablement à l’offre de médiation formulée par Alger pour la sortie de la crise deux mois après le coup d’état ayant renversé le président Mohamed Bazoum.
Un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères, publié le lundi, indique que Niamey a confirmé la disposition de ses autorités à engager des discussions « visant à promouvoir une solution politique à la crise au Niger dans le cadre du plan de règlement présenté par le président Tebboune ».
Ainsi, dans les prochains jours, Ahmed Attaf, ministre algérien des Affaires étrangères se rendra à Niamey pour entamer « les discussions préparatoires » avec toutes les parties prenantes afin de mettre en œuvre cette initiative.
Ce schéma de sortie de crise cependant n’est pas approuvé par le camp du président déchu, Mohamed Bazoum, qui restent attachés aux dernières résolutions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO).
L’organisation sous-régionale exige notamment le retour à l’ordre constitutionnel et la réhabilitation du président Bazoum. Elle n’écarte pas l’hypothèse d’une intervention militaire pour obtenir le rétablissement de l’ordre constitutionnel.
La CEDEAO a en plus déploré qu’Alger, qui n’est pas son membre, puisse prendre une initiative pour décanter la crise au Niger sans l’avoir consulté au préalable.
Dieumerci Diaka