A l’occasion de la cérémonie d’inauguration d’une cimenterie le 20 mars, le jeune président burkinabè, Ibrahim Traoré s’en est pris aux médias occidentaux plus particulièrement à Jeune Afrique.
Le capitaine putschiste a porté des accusations graves contre le magazine panafricain édité à partir de Paris (France).
« Ces médias [occidentaux] notamment Jeune Afrique nous ont courtisé autour de 2022-2023. Ils sont passés par plusieurs canaux pour nous aborder, nous faire payer pour laver notre image. Nous avons refusé. Ils ne peuvent pas nier car nous avons des preuves chez nous », a affirmé celui qui pris le pouvoir par les armes en septembre 2022.
« Beaucoup de chefs d’État tombent dans leur piège, ils versent l’argent chaque mois pour laver leur image. Ils ne vivent que de ça. Si vous payer, ils mentent pour laver votre image. Si vous refusez, ils mentent pour détruire votre image. Si l’Africain veut évoluer, il doit arrêter d’écouter ces médias mensongers », a-t-il ajouté.
La réaction de Jeune Afrique à ces graves accusations est tombée ce dimanche. Dans une réplique signée par son directeur de publication, Marwane Ben Yahmed, le média fondé en Tunisie en 1960 dément toutes ces accusations qu’il qualifie de « diversion ».
« Ibrahim Traoré peut multiplier ses discours, médiocres succédanés des envolées de Sankara, Sekou Touré ou Che Guevara, attaquer Jeune Afrique et tous ceux qui tentent de révéler son incompétence, ses exactions et ses crimes, lui qui a détruit en si peu de temps la démocratie burkinabè sans mettre fin au terrorisme, rien ne changera la réalité : il n’est qu’un vulgaire putschiste, un tyran de plus qui échoue dans sa mission. En aucun cas le Thomas Sankara auquel il ose se comparer », conclut-il sans gants.
Il faut dire que les relations entre le média et le nouveau maître du Burkina Faso n’ont jamais connu des jours meilleurs. Jeune Afrique est d’ailleurs interdit de diffusion au Burkina depuis 2023 suite à la publication d’un article sur une grogne dans l’armée.
Infos.cd