Un responsable américain a déclaré ce jeudi à Reuters que les Forces armées soudanaises (SAF) et les Forces paramilitaires de soutien rapide (RSF) ont donné leur accord pour reprendre les négociations, organisées sous l’égide des États-unis et de l’Arabie Saoudite à Djeddah.
Les pourparlers vont se concentrer, dans un premier temps, sur les questions humanitaires, le cessez-le-feu et les mesures de confiance afin de jeter les bases d’une solution négociée au conflit.
L’armée soudanaise indique avoir accepté l’invitation, car « les négociations sont l’un des moyens susceptibles de mettre fin au conflit, mais qu’elle n’arrêterait pas les combats ».
Pour sa part, le RSF a également donné son quitus. Dans la foulée, il a publié mercredi une vidéo de son commandant en second dirigeant des soldats à Nyala, une zone de guerre majeure.
En juin, les USA et l’Arabie Saoudite avaient suspendu les pourparlers débutés en mai entre les deux parties en conflit, après de nombreuses violations du cessez-le-feu.
L’Union africaine et l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) vont également se joindre à cette nouvelle phase des pourparlers de Djeddah.
Débutés depuis mi-avril, les combats entre le SAF du général Abdel Fattah al-Burhan et le RSF du général Mohamed Hamdan Dagalo, plus connu sous le nom de Hemedti, se poursuivent à Khartoum, capitale soudanaise, au sujet d’un projet d’intégration des troupes du RSF dans l’armée régulière.
En six mois de guerre, selon l’ONU, le conflit a fait plus de 6 millions de victimes dont des milliers de personnes tuées.
Djo Kabika