Reflétant le souci de l’église catholique qui ne demande pas des privilèges mais simplement d’être reconnu dans son identité propre, laquelle la motive à rendre service à la nation, et saluant le renouvellement de la coopération entre l’Eglise et l’Etat congolais malgré les tensions parfois récurrentes, cet ouvrage, préfacé par Mgr Donatien N’shole (secrétaire général de la CENCO), est conçu comme un vade-mecum offrant des répères très pragmatiques sur le cadre juridique actuel des rapports entre le Vatican et la RDC.
L’abbé Hugues Mfumumbwara explique, dans ce livre, que l’accord-cadre entre le Vatican et la RDC
s’inscrit, strictement, dans le souci d’améliorer les conditions de vie de la population.
L’Église, disposant d’importantes infrastructures au service de la population ainsi que des ecclésiastiques, religieux et religieuses dévoués à l’édification de la personne humaine et au développement de la société et l’Etat, appréciant ce soutien à sa population et consentant à prendre des mesures d’accompagnement afin de faciliter cette mission qui contribue au bien-être de sa population et au développement de son pays.
L’auteur relève, par ailleurs, que cet accord-cadre, qui date du 20 mai 2016 et qui compote vingt-et-un articles, fixe le cadre de collaboration entre les deux États et rappelle aux parties que toutes les divergences qui pourraient surgir dans l’interprétation ou dans son application seront réglées par voie diplomatique.
Souveraineté des Etats
L’accord-cadre, renchérit l’auteur, protège le principe de souveraineté qui régit chaque État. Ce qui garantit l’indépendance et l’autonomie de chacun, tout en œuvrant ensemble pour le bien-être spirituel, moral, social, culturel et matériel de la personne humaine, ainsi qu’en faveur de la promotion du bien commun.
L’ouvrage aborde aussi la question du patrimoine de l’Église catholique dont la RDC s’est engagée à lui assurer le droit d’user, d’en jouir paisiblement ou d’aliéner librement.
En ce sens, le Vatican et l’Etat congolais reconnaissent la conférence épiscopale nationale du Congo comme canal pour des échanges bilatérales. C’est avec elle que devrait être créée une commission mixte avec la RDC en vue de repondre aux demandes documentées de rétrocession des biens patrimoniaux appartenant à l’Eglise catholique, expropriés à partir de 1974.
Aussi, souligne l’auteur, le mariage canonique célébré par l’Église catholique est reconnu, en ce sens que l’Etat congolais s’est engagé à lui accorder une importance particulière au regard du fait qu’il contribue à l’édification de la famille au sein de la Nation.
Prêtre du diocèse de Kenge, l’abbé Hugues Mfumumbwara détient un doctorat en droit canonique et une licence en coopération internationale et sciences de la paix, ainsi qu’un diplôme en droit Vatican.
PML