Visiblement abattu, vêtu d’un pull multicolore et d’un pantalon noir, le chanteur congolais Héritier Watanabe, s’est présenté ce mercredi au parquet près le Tribunal de grande instance de la Gombe, à Kinshasa. Il est actuellement en pleine audition devant le procureur, entouré de ses deux avocats et de son manager. L’interrogatoire porte sur l’utilisation du terme controversé « Magoda » dans sa chanson Zala.
Selon son directeur marketing et chargé de communication, Dady Mula, l’artiste a répondu de manière volontaire à une convocation de la justice après un séjour à l’étranger.
« Il ne s’agit pas d’une arrestation. Héritier Watanabe a simplement répondu à l’invitation du parquet. Il est en ce moment même en train de s’expliquer sur l’affaire du cri “Magoda” », a-t-il précisé.
Le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) avait décidé, en juin dernier, de censurer le titre Zala, estimant qu’il véhiculait des propos « obscènes » et « contraires à la morale publique ».
L’expression « Magoda », popularisée dans cette chanson, a rapidement enflammé les réseaux sociaux et provoqué de vives réactions. Tandis que certains y voient une expression codée à connotation sexuelle, d’autres, notamment les défenseurs de l’artiste, parlent d’un simple effet de style sans intention malveillante.
Yvette Ditshima