Lampadaires solaires, pelouse, pavés, bancs … Le rond-point ex-Huileries fait peau neuve, après une réhabilitation expresse de l’ancien vice-gouverneur Gérard Mulumba, le temps de ses quelques jours d’intérim à la tête de la capitale. Mais le plus dur reste le maintien à l’état de ce carrefour.
Longtemps abandonnée et devenue marché pirate, ce carrefour, rebaptisé Étienne Tshisekedi Mulumba tout comme toute l’avenue resplendit à nouveau.
Aux alentours, des passants débordent d’admiration et jettent des fleurs au vice-gouverneur de la ville, Gérard Mulumba qui a initié cette modernisation durant son court intérim à l’Hôtel de ville en janvier dernier. « Il faudrait faire de même dans tous les ronds-points. Kinshasa doit changer », déclare un motard rencontré sur place.
Selon nos informations, le nouveau rond-point qui devrait porter le nom d’Étienne Tshisekedi wa Mulumba, comme désormais l’avenue ex-des Huileries, va être inauguré en ce mois de mars. « L’accès y est interdit. Il faut attendre l’inauguration officielle pour prendre des photos », explique un agent commis aux travaux.
Pendant ce temps, les usagers de ce tronçon semblent autant admiratifs que pessimistes quant à la pérennisation de ce « bijou ».
« A Kinshasa, on réhabilite mais c’est l’entretien qui pose toujours problème. Il faudrait un suivi pour que cet espace soit gardé en bon état. Sinon, on se retrouvera avec ces cas des bâtiments réhabilités qui n’ont pas fait long feu », avertit un automobiliste.
« C’est un lieu de repos que la ville a voulu offrir aux habitants. Tout le monde pourra se reposer s’il veut sans rien payer, pour prendre un jus ou une photo. Mais on va insister sur la propreté et la gestion des déchets », fait savoir un des agents de l’hôtel de ville qui supervise les travaux.
Rond-point Moulaert, une année de vie
Les craintes sur la maintenance et l’entretien de cet espace trouvent tout leur sens quelques kilomètres plus au Sud de la ville, au croisement des avenues Libération et Kasa-Vubu. Le rond-point Moulaert qui tire son nom du Général-major Georges Moulaert, ancien vice-gouverneur général du Congo-belge entre 1917 et 1919, était retapé il y a juste une année. Mais son état actuel laisse à désirer.

La fontaine qui offrait au lieu un certain attrait et attirait des passants pour des séances photos ne fonctionne plus. Des lieux prisés pour les clichés souvenirs, ce carrefour supplanté par un géant panneau publicitaire servant d’abri contre le soleil, s’est transformé en coin de retraite pour des badauds. Ces derniers rançonnent les quelque curieux qui s’aventurent à accéder au carrefour. Entouré de trois stations-service, le Rond-point Moulaert, situé aux confins des communes de Kasa-Vubu, Bandalungwa et Ngiri-Ngiri, semble abandonné à son triste sort. Aucun service d’entretien n’a été trouvé sur les lieux alors que des dépotoirs d’immondices commencent à se former ci et là.
Pourtant, la réalité est autre à la Place de la démocratie, coincée entre le Palais du peuple et le nouveau stade omnisports en construction. Ce carrefour triangulaire à l’intersection du Boulevard Triomphal et de l’avenue ex-Huileries bénéficie du service d’entretien du Parlement congolais. Chaque jour, les nombreux déchets plastiques des passants sont ramassés par des équipes dédiées.
Djesany Sundi