Des mouvements citoyens, des structures de défense des droits de l’homme, des femmes et d’autres structures citoyennes ont organisé ce mardi 2 août, date commémorative de l’éclatement de la Deuxième guerre du Congo, un rassemblement dit « Geno-cost ».
« Trop c’est trop », « Plus de morts au Congo ! », « Justice soit faite pour le massacre de Kasika », « On a massacré les miens », « Justice impartiale exigée », « Congo égal Congolais », « Stop tuerie en ituri », « Congo unis »… Ce sont là quelques écrits qu’il fallait lire sur des banderoles, affiches, calicots et t-shirts sur la Place des Évolués. Un endroit qu’ils appeleront désormais Place « Geno-cost ».
» Geno-cost » est un concept que ces activistes de la société civile ont choisi pour dénoncer un « crime économique » dans l’Est du pays voici plus de deux décennies et demander justice pour les victimes. La date n’est pas choisie de manière fortuite. Elle rappelle le déclenchement de la « Deuxième guerre du Congo ».
Ils ont juré de se retrouver chaque année au même endroit et à la même date pour réveiller la mémoire collective et réclamer réparation.
Les manifestants ont aussi exigé le départ de la mission onusienne (MONUSCO).
Représentant le gouvernement congolais à cette manifestation, le ministre des Droits humains, Albert-Fabrice PUELA, a dit son vœu pour la mise en place effective de la justice transitionnelle en République Démocratique du Congo.
Était également présent, le président de l’Ecide et coordonnateur de Lamuka, Martin Fayulu qui a dénoncé les « crimes odieux que les Congolais font face ». Il a par la même occasion annoncé qu’une pétition sera signé pour que le Rapport Maping soit de stricte application.
Quelques victimes venues du Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri, Yumbi ont témoigné sur les atrocités que vivent leurs communautés.
Hugo MATADI