On les qualifierait des ultras ou encore des Hooligans, si l’on était dans un stade de football.
Des jeunes de « Force du progrès », une structure au sein de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti au pouvoir, ont la réputation d’être intraitables, lors des mobilisations politiques ou des crises internes. Mais beaucoup ignorent qu’ils savent aussi se mobiliser pour une cause beaucoup plus noble.
Il y a près d’une année, « Force du progrès » a lancé « Sokola mboka engenga » (nettoyer le pays pour qu’il brille), une initiative consistant à donner un coup de balai dans différents coins de la ville.
Chaque samedi, « Ba Ike », comme ils se désignent affectueusement, se donnent rendez-vous sur un lieu public pour le nettoyage.
INFOS.CD les a croisés le samedi 17 septembre sur l’avenue Poids-Lourds, au quartier Kingabwa, à l’arrêt Usam, dans la commune de Limete.
En ce début de matinée, tout commence par l’hymne du parti, sous l’œil attentif d’une effigie d’Étienne Tshisekedi. Puis, vient l’heure de se mettre au travail, avec les moyens du bord.
Le groupe se scinde en blocs de cinq, six, sept voire dix personnes. Certains sont munis d’outils tels des ballets, pioches, perches, râteaux et autres instruments.
« To sokola mboka engenga » a été initié par Moise Kabongo Kadiata alias « Eleva », actuel président général de « Force du progrès ». Objectif principal : protéger l’environnement de la RDC.
Parmi les « Ba Ike », il y a aussi des femmes. Marie, la trentaine, loue une initiative qui doit « mobiliser au-delà du seul cercle des combattants, pour le bien de l’ensemble de la communauté et du pays ».
« Chaque samedi, que les femmes et les hommes ne restent pas à la maison. Qu’ils viennent se joindre à nous afin de rendre la ville propre », lance-t-elle.
Strely Lolia, chargé de communication adjoint de la structure, explique que l’ambition est d’étendre cette initiative dans l’ensemble du pays.
« Nous sommes à la 12ème commune depuis le début du projet. Nous avions été, à plusieurs reprises, à la cité de l’Organisation de l’unité africaine (OUA). Le chef de l’Etat nous connaît », s’est-il vanté.
Seul bémol, certains travaillent sans gants ni masques de protection. Aussi, des immondices sont parfois brûlées sur place, polluant le même environnement. Mais peu importe, c’est l’acte qui compte pour ces jeunes.
Djo Kabika
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