L’ancien Premier Ministre, Augustin Matata Ponyo, a tenu une conférence de presse, le lundi 29 novembre 2021, à Kinshasa.
Au cours de cette conférence de presse, Matata Ponyo a évoqué plusieurs questions relatives à la politique nationale dont le dossier du Parc agroalimentaire de « Bukangalonzo » qui l’oppose depuis un certain temps à la justice congolaise.
En effet, la Cour Constitutionnelle, après avoir ouvert un procès contre lui, s’était par la suite déclarée « incompétente » pour le juger, et ce, suite à son statut actuel de sénateur.
La Haute Cour étant, dans ses attributions, appelée à juger le Président de la République et le Premier Ministre en fonction.
Lors de son intervention liée à ce sujet, cet ancien proche collaborateur de Joseph Kabila a révélé, d’après certaines sources d’informations, que la Cour Constitutionnelle vient de transférer son dossier une fois de plus à la Cour de Cassation alors que cette dernière s’était desaisie volontairement du dossier en premier après avoir déclaré son incompétence de le poursuivre.
« Après s’être desaisie du dossier au profit de la Cour Constitutionnelle, comment la Cour de Cassation va-t-elle encore traiter un dossier dans lequel elle s’était déjà déclarée incompétente ? » s’est-il interrogé.
À l’en croire, il s’agit d’une manœuvre qui fait de sa personne un « prisonnier politique dans son propre pays ».
Dans la foulée, l’homme à la cravate rouge a dénoncé le fait qu’il n’est pas jusque-là recouvert de ses immunités qui, d’après lui, ont été levées de « manière irrégulière en complicité avec le Bureau du Sénat ».
Il sied de rappeler que Matata Ponyo est accusé des faits de détournements de fonds estimés à plus de 200 millions de dollars américains après les enquêtes menées par l’Inspection Générale des Finances (IGF).
Les sommes détournées, s’il faut y revenir, avaient pour but de booster le programme du « Parc Agro alimentaire de Bukangalonzo » initié par l’ancien régime du Président Joseph Kabila qui, du reste, voulait améliorer les conditions de vie sociales de la population congolaise.
Guillaume Mavudila