Le Minitre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU), Muhindo Nzangi, a procédé, ce mercredi 5 janvier 2022, à la cérémonie d’ouverture officielle de l’année académique 2021-2022.
Au cours de cet événement tenu le premier jour de la rentrée académique marquée par une grève déclenchée par le corps académique, le Ministre de tutelle a annoncé le début du dialogue avec les professeurs en colère.
« Nous avons lancé le message aujourd’hui que ces revendications nous les connaissons et le Premier Ministre est engagé à les rencontrer avant la fin de cette semaine pour que nous puissions harmoniser et nous mettre d’accord sur un calendrier. Nous avons payé 383 nouveaux professeurs mais ce n’est pas suffisant parce qu’il y a des chefs de travaux et assistants qui ne sont pas payés. Nous allons entamer un dialogue avec les professeurs », a déclaré Muhindo Nzangi.
Et d’ajouter : « Notre calendrier est trop serré, une grève va vraiment nous perturber. Si nous avons une grève de deux mois maintenant, nous serons obligés d’annuler l’année académique. C’est bien dans l’intérêt des étudiants de pouvoir trouver des solutions et de commencer les enseignements ».
En effet, en décembre 2021, plusieurs associations des professeurs des universités notamment l’APUPN et l’APUKIN, avaient envisagé d’aller en grève si le Gouvernement congolais ne tenait pas ses promesses à leur égard.
Dans cette optique, le réseau des associations des professeurs des universités et instituts supérieurs du Congo (RAPUCO), à l’issue d’une réunion tenue, le lundi 3 janvier 2022, a dit « constater avec amertume la mauvaise foi manifeste du Gouvernement de la République qui continue à maintenir les professeurs dans des conditions de vie et de travail d’une précarité sans pareil ».
Cela dit, ces professeurs ont déclenché une grève d’une durée de 21 jours renouvelable après évaluation, tout en affirmant qu’ils restent ouverts à « tout échange de nature à apporter des réponses concrètes aux revendications légitimes ».
Eunice Luyeye