La République démocratique du Congo a été placée sur la liste des pays sous surveillance renforcée (liste grise) dans le cadre de la lutte contre le blanchiment des capitaux par le Groupe d’action financière (GAFI).
Une délégation congolaise composée d’ experts de la Cellule nationale de renseignements financiers (CENAREF), de la Banque Centrale du Congo (BCC), du ministère de la Justice ainsi que d’autres ministères sectoriels, est attendue le 19 octobre à Paris (France), au siège de GAFI.
Sur place, ils vont recevoir officiellement la notification de GAFI quant à l’alignement de la RDC sur la liste des pays à surveillance renforcée. Ils vont aussi prendre des engagements au nom du pays pour quitter cette liste grise.
Être sous surveillance renforcée est loin d’être une sanction. Cela veut dire que le pays doit prendre rapidement par écrit un engagement de haut niveau, sous surveillance de GAFI, à résoudre les défaillances identifiées dans le rapport d’évaluation mutuelle.
GAFI attend de la RDC la réforme de la loi sur les blanchiments des capitaux et le financement du terrorisme. Mais aussi une Étude nationale des risques de blanchiment des capitaux et financement du terrorisme.
Selon des informations confirmées par la Ligue congolaise de lutte contre la corruption (LICOCO), le projet de Loi sur le blanchiment des capitaux et financement du terrorisme est encore en discussion à la Commission Politique, administrative et juridique (PAJ) et la Commission économique et financière (ECOFIN) du Parlement. Quant à l’étude nationale sur les risques, elle pourrait être finalisée au plus tard dans deux mois.
« A ce jour, la RDC est en train de fournir des efforts dans le sens de lutter contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Pour gagner ce pari, il faudrait que tous les citoyens puissent s’impliquer afin de lutter ensemble contre ces fléaux », affirme le Secrétaire exécutif de la LICOCO, Ernest Mpararo.
Un expert de la CENAREF rassure qu’un plan d’action a été donné à la RDC pour sa mise en œuvre durant toute la durée de la surveillance renforcée.
GAFI est un organisme intergouvernemental de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Il élabore des normes et promeut l’application efficace des mesures législatives, réglementaires et opérationnelles en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et les autres menaces liées pour l’intégrité du système financier international.
Socrate Nsimba