La République démocratique du Congo (RDC) entend tirer pleinement profit de ses vastes forêts en s’imposant comme un acteur majeur du marché carbone mondial. C’est ce qu’a annoncé la ministre de l’Environnement et de la Nouvelle économie du climat, Marie Nyange, en marge des préparatifs de la Cop 30.
Selon elle, les forêts congolaises représentent « l’unique solution aux changements climatiques » et constituent un levier essentiel pour mobiliser des financements innovants en faveur du développement durable.
« Il s’est créé un marché qu’on appelle le marché carbone. Ça part du principe de celui qui pollue paie. Le président qui a compris cela a mis en place l’Autorité de régulation des marchés carbones (ARMCA) pour capter ces financements », a révélé la ministre.
Grâce à cette autorité, la RDC pourra désormais quantifier et valoriser les tonnes de carbone captées par ses forêts, afin de les vendre sur les marchés internationaux. Les revenus générés permettront non seulement de financer la transition écologique, mais aussi de soutenir les communautés locales qui vivent dans et autour des zones forestières.
La ministre également annoncé que la délégation congolaise se rendra à la Cop 30 avec deux instruments majeurs : le programme du Couloir vert et la politique nationale de l’économie verte. Ces outils visent à renforcer la crédibilité du pays dans la négociation climatique et à attirer davantage d’investissements.
« Pour la première fois, nous allons à la Cop avec des outils concrets pour aller chercher l’argent. Les discours doivent s’accompagner d’instruments solides », a insisté la ministre.
La RDC, qui détient plus de 60 % du massif forestier du bassin du Congo, ambitionne ainsi de redevenir un leader climatique mondial, tout en exigeant des compensations justes pour les services écologiques qu’elle rend à la planète.
« Les compensations sont un droit. Notre pays mérite d’être récompensé pour ce qu’il donne au monde », a conclu Marie Nyange.
Yvette Ditshima






