Face aux répercussions potentielles des nouvelles taxes envisagées par les États-Unis, la Chine se dit prête à renforcer son appui aux pays africains. L’annonce a été faite par l’ambassadeur chinois en RDC, Zhao Bin, lors d’une déclaration à la presse.
Le diplomate s’est dit préoccupé par l’impact économique que pourraient subir les États africains, et a dévoilé la tenue prochaine de deux événements majeurs : une réunion ministérielle pour suivre la mise en œuvre des engagements du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), et la quatrième exposition sino-africaine sur la coopération économique et commerciale.
Parmi les mesures de soutien envisagées figure l’exemption totale des droits d’importation pour les produits africains, tous secteurs confondus. Une initiative destinée, selon Zhao Bin, à « accélérer l’industrialisation et la modernisation des économies africaines ».
La Chine entend ainsi consolider ses partenariats stratégiques avec le continent à travers le FOCAC, plateforme clé du dialogue sino-africain, régulièrement ponctuée de rencontres de haut niveau pour évaluer et approfondir la coopération.
Cette initiative de Pékin intervient dans un contexte marqué par la décision de Donald Trump, début avril, d’imposer des « droits de douane réciproques » aux marchandises en provenance du monde entier à quelques exceptions, notamment le Canada et le Mexique.
Selon le texte promulgué, un tarif de base minimum de 10% devrait être imposé alors que certains pays comme la Chine, le Vietnam et le Sri Lanka vont subir des taux exorbitants. Cependant, le taux le plus élevé (50%) a été imposé à un pays africain : le Lesotho. De son côté, la RDC hérite d’un taux parmi les plus bas : 11%, soit seulement un point au-dessus du seuil minimal.
Hugo Matadi