Le ministre d’État, ministre de la Justice et garde des Sceaux, a instruit l’Auditeur général des FARDC et le Procureur général près la Cour de cassation d’engager des poursuites judiciaires contre toutes les personnes impliquées dans des actes de fraude et de contrebande minière dans la province du Lualaba.
Cette décision fait suite à la réception d’un rapport accablant de la Commission nationale de lutte contre la fraude minière (CNLFM), qui révèle de graves irrégularités de gouvernance et des violations du Code minier dans cette province riche en ressources naturelles.
Selon le rapport, plusieurs sites miniers ont été occupés illégalement, et des réseaux de fraude à grande échelle ont été mis en place. Les enquêtes menées par la Commission ont permis d’identifier des civils, dont des ressortissants étrangers, mais aussi des membres des forces de sécurité, notamment des éléments de la 22ᵉ Région militaire, de la Garde républicaine et de la Police nationale congolaise, soupçonnés d’être impliqués dans ces pratiques.
Le ministre de la Justice a insisté pour que la loi soit appliquée sans distinction de rang, de fonction ou de nationalité, rappelant que de tels actes engagent la responsabilité pénale et civile de leurs auteurs.
Dans son communiqué, le gouvernement congolais a réaffirmé sa politique de tolérance zéro face à la fraude minière, à la corruption et à toute forme de spoliation des ressources nationales, qualifiant ces pratiques d’« atteintes graves à la souveraineté économique et à l’intérêt général ».
Yvette Ditshima






