Une délégation de la société civile des provinces du Nord et Sud-Kivu a rencontré, jeudi soir, le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, pour échanger sur la situation sécuritaire jugée préoccupante, marquée par l’occupation de Goma par les rebelles du M23/AFC soutenus par l’armée rwandaise.
Conduite par Nelly Mbangu, la délégation a tiré la sonnette d’alarme sur la dégradation économique et sociale dans les villes de Goma et Bukavu. Elle a évoqué notamment l’arrêt des activités bancaires, les pillages, les vols et les difficultés croissantes rencontrées par les entrepreneurs locaux.
Devant Vital Kamerhe, les membres de la société civile ont également dénoncé de graves violations des droits humains subies par les populations : exécutions sommaires, vols à main armée, viols, actes de torture et menaces de mort.
Face à cette situation, la société civile appelle au respect de la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qu’elle accuse le Rwanda de violer en continuant à renforcer ses troupes et son artillerie dans les zones occupées.
« La population des zones occupées reste dans l’attente d’être libérée et de retrouver la paix. Nous voulons la paix, rien que la paix. Nous demandons au président de la République et à toutes les institutions d’agir pour que ce retour à la paix devienne une réalité », a déclaré Nelly Mbangu.
Les villes de Goma et Bukavu demeurent largement isolées de Kinshasa, privées de liquidités et d’accès aux services bancaires en raison de l’occupation rebelle. Une population désespérée, prise en étau, ne sait plus vers qui se tourner.
Dieumerci Diaka