Le Vice-Premier ministre en charge du Budget, Adolphe Muzito, a accepté ce mercredi d’apporter un accompagnement technique à la ville de Kinshasa pour l’élaboration d’un cadre budgétaire conforme aux standards nationaux, conformément aux orientations de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka.
Cette décision a été annoncée par Jésus-Noël Sheke, ministre provincial du Budget, Plan, Emploi et Tourisme de Kinshasa, au sortir d’une audience avec le VPM et son vice-ministre Élysé Bokumwana.
« Nous sommes venus solliciter un accompagnement technique de Son Excellence et des services de son ministère, pour permettre à la ville de Kinshasa de se doter d’un cadre budgétaire normalisé », a déclaré le ministre provincial.
Depuis le lancement de la décentralisation en 2008, les provinces peinent à mettre en place des cadres de gestion budgétaire conformes aux standards des finances publiques. Aujourd’hui, la volonté politique au niveau national se concrétise par l’engagement d’Adolphe Muzito à soutenir Kinshasa dans cette démarche.
Jésus-Noël Sheke a également abordé la question de la régularité de la rétrocession, rappelant que la capitale, où vit un Congolais sur cinq, bénéficie d’un statut particulier.
« Nous avons sollicité des assurances sur l’enveloppe retenue pour la ville dans le budget 2026 et plaidé pour la régularité de la rétrocession », a-t-il précisé.
Le ministre provincial a estimé que Kinshasa a besoin d’environ 45 millions de dollars par mois pour l’assainissement, la collecte et l’entreposage des déchets, ainsi que pour la mobilité urbaine. Il a ajouté que la ville souhaite bénéficier d’un appui financier de près de 98 millions de dollars pour financer la première phase de la numérisation de sa gestion budgétaire et informatisée.
Un cadre budgétaire normalisé permettra aux institutions publiques de planifier, exécuter et contrôler leurs finances selon des règles uniformisées, définissant les prévisions de recettes, les priorités de dépenses et les mécanismes de contrôle et de reddition des comptes, garantissant ainsi transparence, traçabilité et soutenabilité des finances publiques.
Hugo Matadi