L’usine de captage d’eau de la REGIDESO à N’djili sera remise en service dès ce mercredi. L’annonce a été faite ce mardi par le directeur général de l’entreprise publique, David Mutombo Tshilumbayi, qui a confirmé que trois des six moteurs de captage ont été réparés.
« Pour la REGIDESO, nous avons été sévèrement impactés. Le captage situé sur la rivière N’djili, qui alimente l’usine du même nom, a été inondé. Les moteurs étaient complètement mouillés », a expliqué le patron de la société des eaux.
Après plusieurs jours d’interventions techniques, dont le pompage, le lavage des installations et le séchage des moteurs, la situation est en voie de rétablissement. « Ce mardi à 16h20, un premier groupe motopompe a été remis en service. Il fonctionne normalement », a-t-il annoncé.
Un groupe motopompe permet de pomper jusqu’à 3 000 mètres cubes d’eau par heure. Deux autres moteurs sont attendus dans la nuit pour être installés, ce qui portera à trois le nombre total de pompes en service dès ce soir. « Nous espérons qu’entre 20h et 21h, les deux autres groupes motopompes seront opérationnels », a-t-il ajouté. D’autres moteurs encore en cours de séchage seront installés demain, afin d’augmenter davantage la capacité de production.
L’usine de N’djili est la plus grande de Kinshasa en termes de capacité. Elle dessert plus de 14 communes de la ville. À terme, seule l’usine d’Ozone pourra rivaliser, une fois le troisième module en construction achevé.
Au-delà des efforts techniques, David Mutombo a également insisté sur la responsabilité collective face à la crise. « Ce que nous avons vécu est la conséquence de plusieurs facteurs, notamment le changement climatique, mais aussi le comportement des citoyens. Lorsqu’on jette des déchets dans les rivières, lorsqu’on construit anarchiquement dans les bassins versants, l’eau ne s’écoule plus correctement. Cela aggrave la pollution et nuit à nos infrastructures », a-t-il expliqué.
Il a remercié les équipes techniques pour leur réactivité et a souligné qu’arrêter les moteurs au moment où la turbidité de l’eau était au plus haut a permis de limiter les dégâts.
« Si les moteurs avaient continué à tourner, ils auraient été encore plus gravement touchés. »
Le directeur général de la REGIDESO en appelle ainsi à une prise de conscience collective pour préserver l’environnement et garantir un meilleur fonctionnement des services essentiels comme l’accès à l’eau potable.
Hugo Matadi