Les organisations de la société civile des territoires de Lubudi et de Mutshatsha, dans la province du Lualaba, montent au créneau. Dans une pétition adressée aux autorités compétentes, elles exigent le départ immédiat et sans condition des ressortissants chinois et libanais qui exploiteraient illégalement les ressources naturelles au sein de la concession minière de l’entreprise Congolaise de Mines et Développement (COMIDE).
Selon les signataires, ces exploitants agissent en dehors de tout cadre réglementaire, sans respecter le cahier des charges qui lie toute entreprise minière aux communautés locales.
« Cela fait plus de quatre ans que ces exploitants illégaux pillent nos ressources naturelles, sans aucune réalisation visible au sein des communautés impactées par leurs activités minières », dénoncent-ils.
La pétition, dont une copie est parvenue à Infos.cd, fait également état de graves violations des droits humains : pollution de l’air, exactions, tortures, et déplacements massifs de minerais dans l’indifférence générale.
Les pétitionnaires alertent notamment sur le fait que des centaines de camions quittent chaque semaine les sites miniers sans que la moindre retombée ne soit observée au niveau local.
Face à cette situation, les organisations de la société civile appellent à une intervention urgente du président de la République, Félix Tshisekedi, rappelant que son mandat est placé sous le signe du slogan « Le peuple d’abord ». Elles demandent que ces exploitants « soient déboulonnés » du territoire congolais pour permettre une exploitation légale, transparente et équitable des ressources.
La province du Lualaba, connue comme la capitale mondiale du cobalt, fait depuis des années l’objet de vives contestations populaires concernant l’absence de redistribution équitable des richesses issues du secteur minier. Les communautés locales dénoncent un développement à deux vitesses, où seuls certains territoires bénéficient des retombées économiques au détriment du reste de la population.
Michel Onashoto