Au Nord-Kivu, le territoire de Lubero est en proie à une insécurité persistante, alimentée par la présence de groupes armés locaux et étrangers. Malgré la présence des Forces armées de la RDC (FARDC) et de Wazalendo, les violences persistent. Les éleveurs en sont les premières victimes : extorsions, taxes informelles, saisie arbitraire de bétail parfois par des hommes en armes assimilés à des militaires.
Certains affirment devoir verser une chèvre par mois en plus des rations alimentaires exigées. Pour acheminer leurs produits vers les marchés, les éleveurs doivent éviter s’acquitter d’un « impôt » informel estimé à environ 10% de la valeur du bien, imposé par des groupes armés.
Dans les zones sous influence rebelle ou partiellement contrôlées par l’armée, l’accès même aux enclos devient dangereux. À cela s’ajoutent des contrôles étatiques renforcés, censés freiner le commerce illicite, mais qui compliquent davantage l’activité des éleveurs.
Face à cette spirale de précarité et de peur, les éleveurs de Lubero réclament des mesures concrètes pour restaurer la sécurité et exercer leur métier dans la dignité.
Hugo Matadi