Au marché de Matete, pour certaines commerçantes, il y a baisse légère de 2% : de 2.000 Fc à 1.800 Fc/la mesurette (communément appelée Ekolo) de grain de maïs. Pour d’autres, aucune baisse n’est envisagée, du fait de la spéculation sur les prix de ce produit.
Les agents du ministère de l’Economie nationale ont noté que pour les commerçantes qui s’approvisionnent au Plateau de Bateke, la baisse est due à un afflux de la marchandise sur le marché. « Ce qui a, naturellement, occasionné cette baisse », a indiqué Mme Célestine Munga, identifiée comme vendeuse dans ce marché. Pour celles qui s’approvisionnent au Grand Kasaï, « les barrières et le prix du transport conditionnent la hausse du prix de grain de maïs ».
Dans l’entre-temps, au marché Matadi-Kibala, à l’Ouest de la capitale, l’équipe a observé une baisse de près de 25% sur les prix de maïs. L’abondance et l’approvisionnement régulier du produit sur le marché a occasionné cette baisse.
« Devant cette surabondance, tout le monde cherche à vendre rapidement le trop plein de sa marchandise pour repartir acheter. Nous nous approvisionnons au Kongo Central », a expliqué Mme Esther Kabendi, vendeuse de maïs à ce marché. Mais, regrette-t-elle, « les coûts du transport qui restent inchangés, les tracasseries administratives et policières mettent en mal nos gains ».
Il en de même au rond-point Ngaba où affluent vendeurs et acheteurs de cette céréale très prisée par les ménages. Le maïs a connu une baisse sensible où un sac, en provenance du Kongo central, se négocie désormais à 185.000 contre 220.000 FC quelques jours plutôt. La mesurette (ekolo) est passé de 3 000 à 2500, voire 2.300 pour certaines vendeuses qui cherchent à rapidement écouler leur marchandise.
La même tendance à la baisse des prix est vécue dans la province du Kasaï-Oriental où, selon des sources, le « Meka » (2,5kg) se négocie actuellement entre 2.800 Fc et 3.000 FC alors que l’année passée il se négociait entre 6.500 et 8.000 Fc. Le sac de maïs de 50 kg se vend à 60.000 Fc alors qu’il y a quelques semaines, il se négociait 150.000 Fc.
Par ailleurs, le marché Haut-Katangais est approvisionné par 24 marques de farine, dont 18 importées et 5 produites localement, représentant ainsi une part de marché de 20,8%. En matière de prix, il s’observe de manière générale, une baisse des prix dont les valeurs maximale et minimale sont respectivement de 10% et 1,04% ; cependant, les circuits de distribution demeurent opaques.
Le programme de collaboration entre le Gouvernement, via le Ministère de l’Economie Nationale et les importateurs, a contribué à la stabilisation du prix de la farine de maïs et maïs grain dans les espaces Grand-Katanga et Grand-Kasaï. En effet, le programme étant mis en place pour garantir un approvisionnement régulier de ces deux espaces en farine de maïs, ses effets, positifs, se sont observés même pendant la période de soudure 2024-2025, période pendant laquelle le prix de cette denrée atteignait la barre de USD 50 le sac de 25 kg les années antérieures.
Ce programme a suscité l’intérêt de plusieurs structures intervenant dans ce domaine. Il s’est observé, dans le Grand Kasaï, et au Katanga, l’implication beaucoup plus importante de la SNCC, dans le transport du maïs, partant des centres de production vers ceux en besoin de consommation.
La lutte contre la vie chère que mène le Vice-Premier ministre, ministre de l’Economie nationale depuis sa nomination continue à produire ses effets sur terrain.
Parmi les produits choisis par rapport à ce combat, figure le maïs. Le prix de ce produit a connu une baisse de 25% à Kinshasa depuis quelques semaines. Ce constat a été fait par une équipe des agents du ministère de l’Economie nationale dépêchée, samedi 31 mai, aux différents marchés de Kinshasa.
A Kinshasa, au marché de la Liberté (partie Est de la capitale), un sac de 100 kg de maïs qui se vendait entre 180.000 et 200.000 FC la semaine passée, se négocie actuellement entre 140 et 150.000 FC. Selon des témoignages recueillis auprès des vendeurs, cette baisse est due à la surabondance du maïs sur le marché. « La production a augmenté à Masi-Manimba, à Kikwit, à Bulungu ou Kolokoso, dans les provinces du Kwilu et du Kwango où nous allons nous approvisionner », a reconnu Mme Chantal Kilanda, une vendeuse du marché Liberté de la commune de Masina.
Cependant, ont avoué certains commerçants, ce prix pouvait être encore plus bas s’il n’y avait pas une multitude de barrières sur la Nationale n°1. « Entre 316 et la ville de Kinshasa, il y a au moins plus de cinquante (50) barrières », a décrié M. Masasu, commerçant de son état.
Gérant d’un gros camion qui fait le tronçon entre Kinshasa et Kikwit, Crispin Badume reconnaît avoir dépensé près de 700 dollars pour payer aux différentes barrières. Ce dernier s’est demandé de la destination que prennent ces montants faramineux que les gros véhicules paient à la bascule installée au niveau du village Menkao, situé dans la commune de Maluku.
Aux marchés Luza, au quartier Mombele, commune de Limete et celui de Matete dans la commune qui porte son nom, le constat fait est le même. A Luza, il s’observe une baisse. Un sac de maïs/grain qui se vendait à 250.000 fc en provenance du plateau des Bateke, se négocie aujourd’hui à 200.000 Francs congolais. Cette baisse s’est répercutée sur la vente par unité notamment : une « Ekolo » de grain de maïs vendu
auparavant à 5.000 Fc se négocie entre 3.000 et 3.500 Fc.
Cellule de communication/ECONAT