Les travaux des états généraux des entreprises du Portefeuille de l’État ont été clôturés samedi à Kinshasa.
Durant les cinq jours des travaux, les discussions ont mis en évidence les dysfonctionnements qui affectent les entreprises publiques qui demeurent des canards boiteux.
Plusieurs récommanations ressortent des travaux, notamment « éviter les nominations basées sur des intérêts politiques ». Ainsi, faudrait-il privilégier les critères de méritocratie et de qualifications professionnelles. Les participants ont aussi insisté sur la redevabilité renforcée : mettre en place des mécanismes rigoureux de suivi et d’évaluation des dirigeants ainsi que la réduction des ingérences politiques. Prévenir les conflits d’intérêts et améliorer le climat de travail interne dans les entreprises publiques sont aussi indispensables.
Les entreprises du Portefeuille de l’État, bien qu’essentielles au développement du pays, souffrent d’une mauvaise gouvernance, d’une corruption persistante et d’une politisation excessive des nominations. Ces faiblesses freinent leur capacité à contribuer significativement à l’économie. Très souvent, c’est sur base de quota politique que des postes sont réparties dans les entreprises publiques, censées être apolitiques.
Organisés par le ministère du Portefeuille, sous le thème « Faire du Portefeuille de l’État un puissant levier de la croissance économique et du développement social de la République Démocratique du Congo », ces états généraux ont eu lieu du 9 au 14 décembre, dans l’objectif d’examiner les voies et moyens pour améliorer les performances opérationnelles et financières des entreprises publiques, afin de faire du Portefeuille de l’État un véritable levier du développement économique et social du pays, conformément à la vision du Chef de l’État.
Le ministre Jean-Lucien Bussa a souligné que ces travaux ont permis d’aborder des enjeux cruciaux pour l’avenir des entreprises publiques.
Yvette Ditshima