Le Conseil d’administration du groupe de la Banque mondiale a approuvé, mardi, le financement de quatre « projets majeurs » en République Démocratique du Congo pour une enveloppe globale de 1,49 milliard de dollars américains.
Cet accord va notamment permettre de lancer le programme de développement d’Inga 3, ce méga projet de centrale hydroélectrique dans le Kongo-central. La Banque mondiale va ainsi injecter 250 millions de dollars pour lancer les investissements dans les communautés locales congolaises. Ce crédit de l’Association internationale de développement est la première phase du projet Inga 3 dont le budget total est d’un milliard de dollars. En plus de ce soutien financier, la Banque mondiale va également apporter son assistance technique à l’Agence pour le développement et la promotion du grand Inga (ADPI-RDC).
Près de la moitié de l’enveloppe allouée par la Banque mondiale, soit 600 millions de dollars, va être alloué au projet pour la gouvernance, la transparence et la résilience économique. Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre des interventions de Financement de politique de développement (DPF) va permettre de soutenir la mise en œuvre des réformes essentielles dans ces trois secteurs pour promouvoir « le renforcement de la gestion des dépenses publiques, la promotion de la transparence et la lutte contre la corruption, ainsi que l’amélioration de l’administration judiciaire et du secteur de l’énergie ».
Une autoroute reliant l’est à l’ouest du pays
Le secteur du transport va lui bénéficier de 440,2 millions de dollars dans le cadre du Projet d’appui à la connectivité et au transport II (PACT II). Ce projet devra, à terme, permettre de relier l’est et l’ouest de la RDC par la construction de la première autoroute du pays. Une fois achevée, cette route d’intérêt national doit être le gage de l’amélioration de la connectivité domestique et régionale.
« Le projet prévoit le bitumage de 200 km supplémentaires de route, ainsi que la construction d’un pont stratégique de 700 mètres sur la rivière Lualaba », explique la Banque mondiale dans un communiqué, rassurant que l’efficacité de l’entretien des routes a également été prise en compte.
Enfin, la Banque mondiale va également financer un projet de résilience aux inondations urbaines à hauteur de 200 millions de dollars afin « d’améliorer la gestion des risques climatiques et des catastrophes, tout en réduisant les risques d’inondation dans les zones urbaines, notamment à Kinshasa et Kalemie ».
En finançant ces quatre projets, la Banque mondiale entend contribuer à l’amélioration de l’accès à l’électricité, au renforcement de la résilience climatique, à l’amélioration de la connectivité et à la promotion de la gouvernance économique.
Selon Albert Zeufack, Directeur des opérations de la Banque mondiale en RDC, ces accords marquent l’engagement de cette institution de Bretton-Woors à améliorer la qualité de vie des Congolais.
Infos.cd