Dans une déclaration mercredi à Kinshasa, l’Observatoire de la dépense publique (ODEP), l’Association africaine de défense des droits de l’homme (ASADHO), le Réseau gouvernance économique et démocratie (REGED) et l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) ont salué le dernier rapport de l’Inspection générale des Finances (IGF) sur les contrats sino-congolais.
Ces quatre organisations réunies en synergie ont invité le chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi à entreprendre la « révisitation » de cette Convention signée en 2008. Surtout, ont-elles précisé, « en tenant compte de l’ampleur des dégâts et pertes évidents subis par la RDC ».
« A défaut d’une solution à l’amiable, de suspendre, puis d’annuler cette convention, voire de nationaliser SICOMINES », peut-on lire dans ce communiqué.
Dans son Rapport publié il y a deux semaines, l’IGF a indiqué qu’en quinze ans, le contrat chinois a rapporté plus de 12 milliards de dollars et la RDC qui devrait bénéficier des infrastructures n’a gagné que 822 millions de dollars sur les 3 milliards prévus.
L’ambassadeur de la Chine a contesté un rapport qui n’a pas tenu compte de la réalité et promet un soutien aux entreprises chinoises engagées dans cette Convention.
Toutefois, la Sicomines, une joint-venture créée pour l’exploitation des ressources minières qui permettraient de rembourser les banques chinoises, a annoncé qu’elle va libérer 700 millions de dollars cette année pour la poursuite des projets d’infrastructures.
Le directeur général de l’Agence congolaise des grands travaux (ACGT) souhaite, lui, plus de 1 milliard de dollars pour cette année.
La Convention entre les entreprises chinoises et le gouvernement congolais représenté par la Gécamines consistait en un échange exploitation minière contre infrastructures. La Chine occupe aujourd’hui 70% de l’exploitation minière en RDC.
Bernard Padikuba