Pour servir le marché intérieur et satisfaire les besoins de consommation, le gouvernement congolais a mis en place une politique de promotion de l’industrie agricole locale.
Le ministre d’État en charge de l’Agriculture, Grégoire Mutshail, a fait le tour de quelques sites agricoles de Kinshasa pour palper du doigt les réalités des agriculteurs en herbe à Kingabwa et N’djili.
Ces descentes entrent, a précisé le ministre Mutshail, dans le cadre d’une démarche du gouvernement d’accompagner la production locale qui devrait, à terme, permettre d’atteindre la sécurité alimentaire dans un pays où plus d’un million d’enfants sont menacés de malnutrition aiguë, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Pourtant, la RDC possède 80 millions d’hectares de terres arables. Un total qui fait du pays, le deuxième en termes des terres cultivables au monde. Désormais, le gouvernement, qui s’est engagé à diversifier une économie fortement tournée vers le secteur extractif, entend se doter d’une vraie politique agricole.
Depuis quelques années, l’agriculture draine de plus en plus des jeunes avec le phénoménène « agripreneuriat » ou l’entrepreneuriat agricole. Pour encourager ces initiatives privées, le ministre Mutshail prévoit de doter des agriculteurs et agricultrices triés sur le volet des matériels aratoires.
Le ministre Mutshail a également visité le Programme national du riz et le Centre national de vulgarisation agricole. Avec ces initiatives, le gouvernement espère mettre fin à l’importation des produits alimentaires et agricoles. Pour y arriver, le ministre Mutshail compte notamment s’appuyer sur la Fédération des entreprises du Congo.
Le volet formation des agripreneurs va également être pris en compte pour un meilleur investissement dans l’agriculture. Ces « facilitations agricoles », une première en RDC, doivent déboucher vers le lancement d’une « armée verte » dans toutes les provinces, entre autres en réinculquant la culture champêtre dans le vécu des Congolais.
Yvette Ditshima