Le ministre congolais du Commerce extérieur, Julien Paluku, a annoncé des pourparlers entre le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) et l’Union européenne, en collaboration avec la MONUSCO. L’objectif est de retirer la RDC de la liste des pays jugés responsables de la destruction de l’image marché européen au regard des engagements climatiques.
Julien Paluku l’a déclaré lundi lors d’un briefing de presse coanimé avec le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya sur la situation critique de la filière café-cacao, menacée d’exclusion du marché de l’Union européenne.
En tant qu’importatrice majeure, l’Union européenne avait exprimé son intention de retirer les produits café et cacao congolais du marché, en raison du non-respect de sa politique de « zéro déforestation ». Cette politique interdit l’importation de tout produit agricole en provenance de pays où la déforestation a continué après 2020.
Initialement prévue pour entrer en vigueur le 1er janvier, cette réglementation a été reportée au 30 décembre 2025, offrant ainsi un répit à la RDC.
Et pour tirer parti de cette opportunité, Julien Paluku a également annoncé la création d’une « bourse congolaise », qui permettra au pays d’avoir un meilleur contrôle sur les prix de ses matières premières sur le marché international.
« Désormais, nous disposerons d’une bourse qui nous permettra de participer à la fixation des prix. Actuellement, ces prix sont déterminés par les acheteurs, qui les fluctuent à leur convenance », a-t-il déclaré.
Japhet Mukoko