Le ministre Nicolas Kazadi a ouvert ce mardi à Kinshasa un atelier sur le renforcement du dispositif de production, de traitement et de publication des données statistiques au sein du ministère de l’Economie nationale.
Cet atelier de trois jours a pour objectif de permettre une réflexion profonde sur les voies et moyens de doter
l’administration du ministère de l’Economie nationale d’un dispositif efficace pour la collecte, le traitement, l’archivage et la diffusion des statistiques économiques courantes et fiables.
Il sera donc question pour les participants de décortiquer les différents goulots d’étranglement et de réfléchir sur les solutions pratiques et réalistes à proposer à l’autorité. Y prennent part, les agents du ministère et les représentants du monde des affaires dont la Fédération des entreprises du Congo (FEC), avec le concours technique des partenaires techniques de développement.

Des statistiques mensuelles produites à ce jour par le Secrétariat général du ministère de l’Economie ne concernent que des prix des produits de première nécessité sur les marchés de quelques communes de la ville de Kinshasa. En plus, elles ne font l’objet d’aucun encodage informatique permettant de faciliter une quelconque exploitation ou archivage électronique. Il en est de même des statistiques de l’économie réelle (production, consommation, stock) qui sont souvent collectées de manière ad hoc pour répondre à une demande expresse du gouvernement et qui ne font pas forcement l’objet d’un processus systématique de collecte, de traitement, d’archivage au niveau national.
« Sans une connaissance de nos niveaux de stock en biens de première nécessité importés, il nous est impossible d’éviter des cas de pénuries ou d’élaborer des politiques pour être plus résilient aux chocs externes », a reconnu Nicolas Kazadi qui assure l’intérim du ministère de l’Economie.
Cet atelier est financé par le gouvernement.
« Financer la production des statistiques n’est pas une perte. Bien au contraire, c’est le manque de données statistiques viables qui peut s’avérer coûteux », déclare Nicolas Kazadi qui est également ministre des Finances.
Au terme de cet atelier, il dit attendre de toutes les directions du ministère et du cabinet des propositions concrètes pour améliorer qualitativement le travail de production statistique.
Socrate Nsimba