Le ministre des Mines, Louis Watum, a appelé à un investissement massif dans l’exploration géologique menée par des experts congolais, tout en annonçant un ensemble de priorités pour assainir et mieux encadrer le secteur minier. Il s’exprimait jeudi lors d’un briefing presse consacré à la restitution de la mission de contrôle effectuée dans l’espace Grand Katanga, en République démocratique du Congo.
« Il est important que nous mettions des moyens dans l’exploration géologique, mais cette fois, le faire avec des géologues congolais. Il faut leur donner des fonds pour leur permettre de découvrir les gisements. Ils n’ont pas peur d’aller aux mille diables, de boire l’eau sale ; il faut leur donner des moyens », a déclaré le ministre, soulignant la nécessité de valoriser les compétences nationales dans un secteur encore largement dépendant des expertises étrangères.
Louis Watum a également présenté les axes prioritaires de son action à la tête du ministère, insistant sur la transparence et la lutte contre les pratiques illégales.
« Il y a des priorités que je me suis fixées. La première, c’est de renforcer la gouvernance, la bonne gouvernance, la traçabilité, mais également de lutter contre la fraude minière et d’encadrer l’artisanat minier comme il se doit », a-t-il affirmé.
La mission de contrôle menée dans le Grand Katanga visait notamment à évaluer le respect des normes en vigueur, l’exploitation des ressources, ainsi que les pratiques liées à l’artisanat minier. Le ministre a insisté sur la nécessité d’une réforme profonde pour garantir une meilleure gestion des richesses du pays et renforcer la contribution du secteur minier au développement national.
Cette sortie intervient dans un contexte marqué par des défis persistants : fraude minière, exploitation artisanale non encadrée, manque de traçabilité et pressions croissantes sur les ressources naturelles. Watum promet d’y répondre par une gouvernance renforcée et une implication accrue d’experts congolais dans la production de données géologiques, étape essentielle pour une exploitation durable et souveraine des minerais stratégiques du pays.
Yvette Ditshima






