Neuf ans après son lancement, le programme de gouvernement « Esprit de vie » a été évalué par le ministère des Transports, Voies de communication et Désenclavement et ses partenaires dans un atelier de quatre jours.
Il ressort de ces assises, clôturées ce samedi par le ministre des Transports, Voies de communication et Désenclavement, Marc Ekila, un bilan décevant voire « calamiteux » de la gestion de ce programme.
Sur une échelle de 0 à 5 d’atteinte des objectifs, les experts qui ont participé à cet atelier ont donné un score de 1,23 à ce programme.
Ils ont ainsi épinglé un très faible niveau de mise en œuvre, les défis non relevés en termes de facilitation de l’accès au crédit, d’assainissement des conditions d’exploitation du réseau routier national, de contribution à assurer la mobilité de la population dans de bonnes conditions, de participation à la création d’une classe moyenne et de professionnalisation du transport en commun.
Parmi les pistes de solution proposées pour redonner une nouvelle vie à « l’Esprit de vie », ils ont souligné le besoin de revisiter la convention-cadre qui lie le gouvernement aux associations partenaires que sont l’APVCO et le Groupe Tambola, notamment en soulignant leur rôle de caution. Il y a aussi la nécessité de diversifier les marques de véhicules pour trouver celles qui offriront un meilleur rapport coût/durée de vie pour un transport en commun adapté au contexte congolais.
Ils ont aussi soutenu l’idée du président Tshisekedi qui souhaite l’élargissement de ce programme dans toutes les provinces du pays.
Bien avant cette évaluation, le ministre Marc Ekila a d’ailleurs signé des arrêtés réorganisant ce programme en mettant un accent sur le rôle du comité de crédit. Ce que les participants ont salué sujet, en lui soumettant un projet de manuel de procédures d’octroi et de gestion des crédits-véhicules.
Marc Ekila veut ouvrir “ Esprit de vie ” à d’autres associations en vue d’encourager la concurrence et l’autonomie financière, dans une nouvelle dynamique privilégiant une bonne coordination de gestion.
A la différence de Transco, la société publique des transports gérées par l’Etat, le programme « Esprit de vie » est le fruit d’un partenariat entre l’Etat et les privés qui bénéficient des bus par crédit.
Socrate Nsimba