Le Ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, a plaidé pour la dépénalisation des délits de presse en République Démocratique du Congo.
C’était à l’occasion des assises sur les états généraux de la Communication et Médias, ouvertes depuis le mardi 25 janvier 2021, à Fleuve Congo Hôtel de Kinshasa.
Devant le Président de la République, Félix Tshisekedi, et les professionnels de la presse, Patrick Muyaya a sollicité de la part des autorités habilitées la nécessité d’activer la dépénalisation des délits de la presse dans la mesure où ces journalistes seraient interpellés pour des actes jugés contraires à la loi.
« Faut-il poursuivre ou arrêter un journaliste pour des propos tenus dans l’exercice de son métier et qui affectent la réparation morale ou physique ? », s’est-il posé la question dans son allocution.
Dans la foulée, le Ministre de tutelle a donné quelques cas à titre d’illustration pour mieux expliciter sa pensée.
« Je note, par exemple, l’idée qui a émergé au sein de la corporation que la dépénalisation devrait concerner la réduction de taux de la peine. Cela impliquerait l’instauration de dédommagement en lieu et place de l’emprisonnement pour des infractions telles que la diffamation et l’outrage envers les autorités publiques », a-t-il renchéri.
« Les incitations à la haine tribale et à la haine ethnique, l’apologie de certaines valeurs négatives ne devraient pas être concernées par cette dépénalisation », a-t-il dit.
De leur côté, les journalistes ont été appelés à mieux traiter les informations à leur disposition pour éviter toute sorte de poursuite judiciaire.
Dans le même ordre d’idées, la bouche autorisée du Gouvernement leur a rappelé le sens de leur responsabilité, notamment en ce qui concerne la protection de la « vie privée et les libertés des autres ».
Avec une centaine de personnalités du monde de la presse, les travaux des états généraux de la Communication et Médias prendront quatre (4) jours, soit du mardi 25 au vendredi 28 janvier 2022.
La rédaction