Pelé Bofini, administrateur du marché et neuveu de l’ancien gouverneur Gentiny Ngobila, est en outre accusé de détournement des fonds.
7 mai 2025. On est aux premières heures de la matinée quand la tension monte d’un cran au marché de la Liberté. Un camion décharge des matériaux de construction au niveau de l’espace de la passerelle, composé d’une cinquantaine de boutiques tenues par des nationaux. Très vite : l’info fuite : il s’agirait d’un sujet indien qui aurait acquis cet espace avec la bénédiction de l’admnistrateur et voudrait bien ériger une galerie marchande.
La colère est à la hauteur de la surprise. Des vendeurs, dont la plupart se réclament combattants de l’UDPS, investissent le site prêts à en découdre avec quiconque.
Pelé Bofini, administrateur du marché et neuveu de l’ancien gouverneur Gentiny Ngobila, est pointé du doigt par la délégation syndicale du marché. C’est lui qui aurait vendu l’espace, sans se préoccuper du sort des occupants qui ont tous les documents requis.
L’Hôtel de ville est alertée et une mission dépêchée par le gouverneur Daniel Bumba devrait descendre le lundi prochain sur le terrain pour s’enquérir de la situation.
Pelé Bofini ne serait pas à son premier forfait. Il avait déjà, quelques mois avant, vendu d’autres espaces commerciaux toujours aux expatriés. Mais ces derniers, face à la colère des nationaux, ont du mal à lancer leurs activités.
« Vendeur d’espaces »
« Depuis son accession à la tête du marché, son seul travail est de vendre des espaces, même les servitudes laissés par ses prédécesseurs pour une fluidité de la circulation. Le grand parking n’accueille plus aucun grand camion et même l’accès à la place de Mzee Kabila est bloqué. Le passage des officiels a été vendu. Les espaces verts ne sont pas épargnés « , dénonce un syndicaliste.
Pelé Bofini est également accusé d’avoir vendu une grande partie de l’espace du dépotoir du marché Et c’est la Bracongo qui a financé l’évaluation d’une partie d’immondices dans le but de se frayer un passage pour accéder à son village Ngwasuma.
Frustrés en outre par l’insalubrité et la gestion qu’ils jugent chaotique, des vendeurs exigent carrément son départ.
Selon des syndicalistes’ l’administrateur du marché aurait également sollicité et obtenu un crédit de 300.000 dollars dans une banque de la place dans le but d’assainir le marché. Mais au finish, confie un cadre du marché suspendu, cet argent serait détourné pour d’autres fins, notamment aux pots de vins dans certains cabinets politiques pour se maintenir.
Richard Iniele