A la tête du ministère des Sports, les animateurs se succèdent et se ressemblent en termes de priorité. Nommé en remplacement de François Kabulo, Didier Budimbu a effectué, jeudi, sa première descente sur le terrain.
Comme ses quatre derniers prédécesseurs, Budimbu a choisi le stade des Martyrs comme premier chantier de son mandat. La marmite béante du boulevard Triomphal, infrastructure sportive emblématique de Kinshasa, se retrouve dans un état de délabrement très avancé malgré les multiples projets de réhabilitation initiés ces 15 dernières années.
« C’est avec une grande indignation que j’ai observé la situation lamentable de ce stade. Il a besoin d’un lifting de fond en comble », a fait remarquer Budimbu. Un discours presque déjà attendu. En avril 2023, François Kabulo, fraichement nommé, s’était engagé à « donner une nouvelle image » à ce stade. Son prédécesseur, Serge Nkonde, a même lancé de grands travaux dans cette enceinte. Amos Mbayo, Papy Niango et même Denis Kambayi ont tous fait du stade des Martyrs leur priorité. Curieusement, tous ont échoué à faire homologuer l’enceinte selon les normes de la FIFA.
A ce jour, le pays ne compte qu’un seul stade homologué, celui du TP Mazembe. Budimbu, lui, espère réussir là où ses prédécesseurs se sont cassés les dents.
« Cela nécessite non seulement des investissements financiers, mais aussi une volonté politique forte », a-t-il cependant reconnu.
Inauguré en 1994, le stade des Martyrs était, jusqu’en 2010, l’un des 3 plus grands stades du continent. Après sa dernière rénovation certifiée par la FIFA en 2008, ce stade peine à récupérer cette prestigieuse certification, se contentant depuis presque 10 ans des mesures de dérogation pour permettre à l’équipe nationale de football de jouer au pays.
Djesany Sundi