Le président de la République a procédé lundi à la mise en place au sein des FARDC. Notamment au sein de l’Etat major avec en ligne de mire l’objectif de rétablir la paix à l’Est de la République.
Cette décision du chef de l’État est saluée au sein de l’opinion qui dit attendre beaucoup de la nouvelle équipe commandante des FARDC.
Il est évident que le Général Tshiwewe et sa suite ont du pain sur la planche, tant des dossiers délicats les attendent sur la table, notamment la situation sécuritaire à l’Est avec la prise de Bunagana, et le conflit entre les peuples Teke et Yaka dans le Maï-Ndombe.
Coordonnateur de la jeunesse de Nouvel élan, un parti de l’opposition, Lopez Yoloko s’est montré favorable à cette nouvelle mise en place et a invité le gouvernement à mettre à la disposition des FARDC des moyens conséquents pouvant leur permettre de défendre l’intégrité territoriale de la RDC.
Il a souligné que le chef de l’État, par cette décision, est mis devant ses responsabilités.
Des changements à tous les niveaux de la chaîne de commandement
Chez les mouvements citoyens, certains souhaitent que l’on procède à une nouvelle mise en place à tous les niveaux de la chaine de commandement de l’armée.
C’est ce que défend particulièrement le Mouvement des indignés de la situation sécuritaire à l’Est.
Il recommande « à l’armée, une offensive motivée comme panacée pour laver l’opprobre de la chute de Bunagana et vider la question des ADF », préconise Roger Manzekele, porte parole de ce mouvement citoyen.
A la Nouvelle société civile congolaise (NSCC), l’on soutient qu’il était grand temps de procéder à cette mise en place à la tête des FARDC.
« Après plusieurs visites du chef de l’État et les différents constats amers qu’il avait faits sur les questions sécuritaires, il était donc grand temps que cette nouvelle nomination arrive », estime Jonas Tshiombela, Coordonnateur de la NSCC.
Ancien maire de Beni, Achille Kapanga invite le nouveau commandement des FARDC à se démarquer de celui qui a été remercié. Il leur appelle à bannir les antivaleurs afin d’éradiquer complètement l’insécurité à l’Est de la RDC.
« La population congolaise doit soutenir les FARDC pour résoudre le problème de l’insécurité dans tout le pays », a insisté Achille Kapanga, ancien maire de Beni et notable du Nord-Kivu.
La nomination des responsables des FARDC est intervenue lundi dans la nuit. Elle est consécutive aux dénonciations incessantes de Kinshasa contre « l’agression rwandaise dont la RDC est victime ». Laquelle agression a permis aux M23, soutenus par Kigali, de prendre la cité de Bunagana depuis juin dernier.
Cette nomination coïncide en même temps avec la crise qui a fait surface dans le Grand Bandundu avec un conflit des terres qui oppose les peuples Teke et Yaka et qui a fait une centaine de morts et des milliers des déplacés.
Hugo Matadi