Au cours d’une conférence de presse, tenue mardi à Kinshasa, dans le cadre de la célébration de ses 20 ans d’activisme dans la lutte contre le VIH/SIDA, Médecins sans frontières (MSF) a manifesté son indignation vis-à-vis du prix exigé pour le test de dépistage.
Pour l’organisation médicale internationale, le test de dépistage au VIH doit être gratuit tout comme la prise en charge des malades pour accompagner les efforts des acteurs dans la lutte contre le VIH/SIDA.
MSF a souligné que la lutte contre le VIH/SIDA est multi-sectoriel et multi-partenaire. Tous les secteurs et les aspects, pas seulement financiers, doivent être pris en compte pour parvenir à une génération sans SIDA à l’horizon 2030.
A la faveur de cette même conférence de presse, MSF a fait un bilan en « demi-teinte » de son activisme durant les 20 dernières années pour éradiquer le SIDA en RDC.
Pour l’organisation, l’arbre du succès ne peut cacher la forêt des défis qui restent à relever, tant le SIDA continue de tuer en RDC.
Environ 14.000 décès dus à cette maladie ont été enregistrés l’année dernière par l’ONU-SIDA.
« En tant que médecin, c’est très révoltant de voir un patient mourir d’une maladie devenue chronique, un patient qu’on pouvait sauver. C’est révoltant. Et en tant que Médecins sans frontières, nous restons insatisfaits tant qu’il y aura encore des décès qu’on peut sauver », a dit Bonard Kiala, Coordonateur adjoint du projet VIH/SIDA de MSF.
Et de poursuivre :
« C’est possible d’éviter ces décès. Il est vrai que chaque pays devrait fournir des efforts sans relâche. Mais, il est aussi fondamentalement irréaliste de faire porter tout le fardeau financier au gouvernement congolais avec ces contexte d’épidémie et de guerre. Il est important que nous les partenaires, nous puissions encore prendre le devant par rapport à ce qui reste pour continuer à sauvé des vies ».
Ainsi, MSF ont invité les partenaires, le gouvernement et les associations à se lever pour accélérer la lutte et atteindre une génération sans SIDA d’ici 2030.
Hugo Matadi