L’état de l’avenue Kasa-Vubu, au niveau du marché central de Kinshasa, laisse à désirer.
Immondices, eaux stagnantes, trous béants, marché pirate, caniveaux bouchés, le spectacle est effrayable. La chaussée, elle, n’existe plus.
« On ne comprend plus rien. Depuis décembre, cette avenue n’a même pas subi un coup de balai, alors que nous payons tous les jours la taxe de salubrité qui revient à 500 francs congolais. Cette situation déplaisante nous expose aux maladies. Apparemment, dans la tête du gouverneur de la ville, cette avenue n’existe plus », regrette Jacquie Matondo, la cinquantaine révolue, vendeuse des babouches au croisement des avenues Kasa-Vubu et Rwakading.
Plusieurs fois réhabilitée, l’avenue Kasa-Vubu, sur cet axe, a toujours réuni des conditions pour se dégrader, très vite. Son premier ennemi, un problème de drainage des eaux de pluie. Des caniveaux existent de part et d’autre, mais ils sont toujours bouchés.
Des vendeurs chassés de l’intérieur du marché pour les travaux de réhabilitation ont choisi d’occuper une partie du chaussée.
Au milieu de la crasse, certaines vendeuses ont improvisé des étals fait avec palettes.
L’État semble résigné face à une situation qu’elle n’arrive à gérer, mais qui coupe les Kinois de l’accès total à l’une des avenues les plus longues de la ville.
« C’est vraiment un chemin de la croix. J’étais ici en décembre. Je reviens deux mois après un voyage et la situation n’a pas changé », regrette un détenteur d’une maison d’habillement pour femmes au croisement Kasa-Vubu – Loya.
Comme pour faire la totale, le périmètre s’est fait une sale réputation pour des cas de vols et tracasseries policières.
Yvette Ditshima