Les inscriptions des jeunes femmes au sein des Forces armées de la RDC (FARDC) ont débuté mardi à Kinshasa.
Cette opération commence 48 heures après le lancement par le général-major Justine Sheshi Mayu, commandant corps logistique et point focal genre des FARDC, d’une campagne de sensibilisation pour le recrutement des jeunes filles dans l’armée.
Les filles recrutées dans le cadre de cette campagne seront soumises à un test prévu en juin prochain au camp Kokolo, à Kinshasa.
Au lancement de cette campagne lundi dans la commune de la N’sele, le G’général-major Justine Sheshi Mayu a expliqué que cette initiative répond à l’appel à la mobilisation pour défendre la patrie agressée, lancé par le président Félix Tshiskedi au mois d’octobre dernier.
Menée avec l’appui de la mission onusienne (MONUSCO), cette campagne poursuit l’objectif d’accroitre l’effectif du personnel féminin au sein des FARDC.
Le taux de représentativité des femmes au sein des FARDC n’a pas encore atteint les 10%.
« Cette situation est due aux préjugés, pesanteurs socio-culturels, exigence du métier, complexe et autres. Les principaux obstacles au recrutement des filles étant identifiés, le remède reste la sensibilisation pour faire passer la bonne information à la population en général et aux filles en particulier, et favoriser leur recrutement au sein des FARDC afin de réaliser les 30% des femmes à l’horizon 2030 », a-t-elle soutenu.
En 2022, les autorités militaires avaient décidé de recruter et de former au moins 3 000 filles. Actuellement, l’effectif des recrues filles au centre d’instruction de Kitona est de 760.
La campagne lancée lundi s’appuie sur la Résolution 1325 du Conseil de sécurité de l’ONU portant sur « Femmes, Paix et Sécurité ». Cette Résolution exige notamment aux États d’accroitre la représentation des femmes à tous les niveaux de prise des décisions dans les institutions et mécanismes nationaux, régionaux et internationaux pour la prévention, la gestion et le règlement des différends.
Yvette Ditshima