Dans la province du Tanganyika, où il a séjourné le week-end dernier, le haut représentant de Katumbi pour l’espèce Grand Katanga s’est adressé à la population avant de rencontrer les fédéraux du parti Ensemble pour la clôture de la conférence des fédéraux.
Devant les Kalemiens, Christian Mwando dit avoir reçu les appels téléphoniques de plusieurs jeunes Katangais, qui menacent de détacher le Katanga, si la candidature de Katumbi à la présidentielle n’est pas retenue par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
« Au Katanga les jeunes Katangais sont là, beaucoup m’ont appelé me disant que si Katumbi n’est pas candidat, ils se sont décidés d’utiliser le ciseau au Katanga», a-t-il transmis.
Christian Mwando met ainsi en garde contre la proposition de loi dite « de père et de mère », qui, si elle est votée, pourrait mettre le feu dans le pays.
«Si tu n’es pas de père et de mère au Tanganyika, pourquoi nous allons te refuser à la tête du pays et t’accepter toi qui n’es pas de père et de mère à la tête du Tanganyika ? Quittons la province pour le village. Pourquoi toi qui n’es pas de père et de mère de Kalemie, tu vas diriger Kalemie ? Quittons la ville et allons dans le territoire. Pourquoi tu sera administrateur sans être de père et de mère de ce territoire ? Quittons le territoire vers la collectivité, pourquoi tu seras chef de collectivité sans être de père et de mère de cette collectivité ? etc » , s’interroge Mwando Nsimba.
La proposition de loi sur la congolité adoptée récemment dans le calendrier de la session parlementaire en cours, fait objet de débat dans l’opinion publique, le parti de Moïse Katumbi estime que ce texte vise à écarter son leader de la course à la présidentielle. Plusieurs voix au sein de la société voire au sein de l’Union sacrée n’approuvent pas cette proposition. De même que l’église catholique. Lors du réveillon pascal, le cardinal Ambongo avait indiqué que cette loi risque de diviser davantage le pays à quelques mois de la présidentielle.
Yvette Ditshima