Le ministre de l’Intérieur, Peter Kazadi vient d’être signalé ce dimanche au crépuscule sur l’avenue Kianza, dans la commune de Ngaba.
Accompagné notamment du chef de la police de la ville, Sylvano Kasongo et du commandant qui a dirigé l’équipe de la police samedi lors de la répression de la marche de l’opposition, le patron de la territoriale a voulu récolter des témoignages et faire le constat sur place. Il a échangé avec quelques habitants du coin, témoins des heurts de plus de trois heures entre la police et les manifestants de l’opposition, la veille.
Ces heurts ont fait plusieurs blessés. La police a fait un bilan de 27 blessés dans ses rangs dont deux dans un état « comatique ». Les leaders de l’opposition, à leur tour, ont parlé de deux manifestants qui seraient entre la vie et la mort et d’une dizaine d’arrestations. Ils ont également accusé la police de faire usage des balles réelles, des armes blanches, en plus des gaz lacrymogènes.
L’image la plus frappante de cette manifestation aura été celle d’un enfant molesté par des éléments de la police. Peter Kazadi s’est renseigné sur ce mineur, sans pouvoir avoir des informations sur son lieu d’habitation.
L’opposition, conduite par Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Augustin Matata et Delly Sesanga, avait appelé à une marche contre la vie chère, l’insécurité et un processus électoral « chaotique ». Alors que l’autorité urbaine lui avait imposé un autre itinéraire, elle avait préféré celle partant de Lemba au siège de l’Ecidé.
Socrate Nsimba
