Le ministre de l’Economie, Vital Kamerhe, a annoncé mercredi, à l’issue de la réunion du Comité de conjoncture économique, que le gouvernement veut lutter contre les prix élevés sur le marché, alors que le franc congolais a connu une relative appréciation vis-à-vis du dollars américain.
Devant la presse, Vital Kamerhe a annoncé que le gouvernement envisage de procéder au contrôle des prix dans le marché pour lutter contre la spéculation sur le franc congolais et la dolarisation de l’économie. Ce, en la faveur du pouvoir d’achat de la population.
« D’aucuns ne peuvent comprendre que, au moment où le taux de change a sensiblement diminué en faveur du franc congolais et se stabilise depuis trois semaines, les prix restent pratiquement les mêmes », a-t-il déploré.
Le gouvernement, à en croire le ministre de l’Economie, compte associer les opérateurs économiques, notamment les pétroliers qu’il appelle à bannir des pratiques qui tendent à profiter de l’instabilité de la monnaie.
« C’est-à-dire vous achetez du carburant à 100$ dollars à 22 500 francs mais tout de suite après les 100 dollars sont changés derrière la maison chez un cambiste à un taux très élevé. Nous allons suivre toute cette chaîne jusqu’au bout », a condamné Vital Kamerhe.
A Kinshasa, le taux de change qui, suite à l’inflation, avait atteint 2 500 francs le dollar, a relativement baissé au tour 23 000 francs, mais peine à s’appliquer, de manière uniforme, sur l’ensemble de la ville de Kinshasa.
« On applique le taux ici au centre-ville mais quand vous allez au-delà de Kinkole, au-delà de N’sele, on voit le prix commencer à monter petit-à-petit », a expliqué à titre d’exemple le ministre de l’économie.
La réunion du comité de conjoncture économique, présidée par le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, a adopté un certain nombre des mesures qui permettra au gouvernement, à travers la banque centrale, d’intervenir directement sur le marché de change afin de réguler l’économie.
Djo Kabika