La Représentante du Secrétaire général des Nations-Unies en RDC, Bintou Keita, a présenté le rapport trimestriel sur la RDC au cours de la réunion Conseil de sécurité, tenue jeudi à New-York.
Bintou Keita s’est étalée sur la crise sécuritaire dans l’Est du pays dûe à l’activisme des groupes armés rebelles notamment le Mouvement du 23 Mars (M23). Elle a rapporté que « cette crise continue de nourrir la frustration et la colère de la population et d’alimenter des tensions entre la RDC et le Rwanda ».
« Le M23 contrôle toujours des points de communication stratégique dans les territoires de Masisi, Rutshuru, sans remplir aucune des obligations agréées dans la feuille de route de Luanda », a déploré Bintou Keita, qui est également à la tête de la Mission de l’ONU pour la stabilisation au Congo (MONUSCO).
Pour ce faire, elle a appelé les parties prenantes régionales à soutenir activement les processus de Nairobi et de Luanda et à renforcer la protection des civils en coordination avec la MONUSCO.
Bintou Keita s’est par ailleurs dite encouragée par la visite du facilitateur du processus de Nairobi, l’ancien président kényan Uhuru Kenyata, à Goma, au début du mois de juillet et de la prolongation de trois mois du mandat de la force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est ainsi que l’intention de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) de déployer une mission de paix dans l’Est de la RDC.
« Ces efforts doivent être poursuivis et intensifiés », a-t-elle demandé, tout en martelant que « l’impunité pour ces crimes ne doit pas prévaloir ».
Bintou Keita a enfin souligné l’importance d’un environnement propice à la mise en œuvre effective du mandat de la MONUSCO et à son retrait responsable de la RDC tel qu’exigé par le gouvernement congolais.
Djo Kabika