Le gouvernement kényan a réagi dimanche aux accusations de Kinshasa, deux jours après l’annonce, depuis son territoire, de la création d’un nouveau mouvement politico-militaire congolais, impliquant le M23 et Corneille Nangaa, baptisé Alliance Fleuve Congo.
Dans ce communiqué signé par le Secrétaire au cabinet des Affaires étrangères, Nairobi s’est « fermement dissociée de toute déclaration ou activité susceptible de porter atteinte à la paix et à la sécurité de la RDC, une nation amie ».
Ainsi et de manière officielle, ce pays, qui partage avec Kinshasa de bons rapports au sein de l’EAC notamment, a brandi « sa non-implication dans les affaires intérieures de la RDC ».
Au front pour le retour de la paix dans l’Est de la RDC à travers notamment le processus de Nairobi, l’administration Ruto s’est engagée dans la foulée « à continuer de soutenir la paix, la sécurité et la consolidation démocratique de la RDC ».
Toutefois, pour voir clair dans cette affaire, le gouvernement Kenya promet d’ouvrir une enquête « pour déterminer l’identité des auteurs de la déclaration et dans quelle mesure leurs déclarations échappent à la protection constitutionnelle du discours ».
« État ouvert et démocratique, le Kenya reconnaît cependant aux médias locaux le droit d’interagir, tant avec les nationaux et les non-ressortissants et ce, sans référence au gouvernement ».
Après la diffusion des images de la cérémonie de présentation de ce nouveau mouvement rebelle depuis un hôtel de Nairobi, Kinshasa n’avait pas dissimulé sa colère et a convoqué, samedi dans la matinée, l’ambassadeur kenyan en poste à Kinshasa pour des explications sur cette « activité subversive » contre la RDC. Le même samedi dans la soirée, Kinshasa a rappelé son diplomate en poste à Nairobi pour « consultation ».
Yvette Ditshima