Lors de la plénière du lundi 29 novembre 2021, le Sénat a déclaré recevable la proposition de loi portant sauvegarde et valorisation du patrimoine culturel matériel et immatériel.
Ce texte de loi initié par le sénateur Didier Mumengi est envoyé à la Commission socioculturelle du Sénat pour enrichissement. Son examen et son adoption sont renvoyés à la session ordinaire de mars 2022.
Selon le porteur de ce projet de loi, celui-ci vise la protection et la promotion du patrimoine culturel congolais.
« Si demain, à l’aune de cette loi, nous enregistrons le Fleuve Congo comme patrimoine national parce que c’est notre patrimoine mais nous ne l’avons pas déclaré et enregistré officiellement et solennellement comme patrimoine national, nous pouvons donc dire à ceux qui sollicitent les eaux du Fleuve Congo, attention c’est un patrimoine national. Si vous tenez à ce qu’il y ait transfert des eaux du Fleuve Congo, tenez compte d’abord du fait que c’est un patrimoine national qui peut être offert selon nos conditions, les conditions qui ne peuvent pas perturber la biodiversité du pays. A travers cette loi, nous réhabilitons notre âme, nous allons réécrire notre histoire, nous allons revivifier l’enseignement de l’histoire dans notre pays, nous allons sanctuariser et sacraliser nos lieux de mémoires après les avoir rétablis et ces lieux de mémoire ce n’est pas seulement les musées, les monuments, les stèles mais c’est aussi nos grottes où on retrouve encore des traces rupestres qui nous rappellent que notre tradition n’est pas forcément orale, que nous avions connu l’écriture, de l’aube de la fin de la préhistoire », a déclaré Didier Mumengi au sortir de la plénière.
Dans une correspondance adressée au Président du Sénat, Modeste Bahati, le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde avait signalé que les membres du Gouvernement central participeront à l’examen de ce projet de loi « en vue de proposer des amendements ».
Pour le contexte, un dossier de candidature avait été soumis à l’UNESCO l’année dernière par le Congo-Kinshasa et le Congo-Brazzaville, pour exiger l’inscription de la rumba congolaise au patrimoine immatériel de l’humanité de l’UNESCO.
Cette organisation internationale avait promis de donner son verdict en réponse à cette candidature, à la fin de cette année 2021, soit au courant de la période allant du 13 au 18 décembre 2021, à Colombo au Sri Lanka.
Eunice Luyeye