Le Représentant résident du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) en RDC, Mady Biaye, a appelé le gouvernement congolais à penser à un deuxième recensement de la population.
C’était à l’occasion de la célébration, mardi 27 août à l’hôtel du fleuve de Kinshasa, de la Journée mondiale de la population.
La dernier recensement général de la population en RDC remonte à 40 ans, alors que le standard international exige un renouvellement chaque dix ans.
Pour Mady Biaye, un nouveau recensement devrait garantir une collecte de données sûre et inclusive, en collaboration avec les communautés marginalisées, en exploitant la technologie de manière responsable et en soutenant le système statistique national .
« En République démocratique du Congo (RDC), notre retard à produire des données complètes et actualisées par le biais du recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) et d’autres exercices de production de données et d’analyse thématique a tellement alourdi la mesure des progrès réalisés que des données obsolètes sont utilisées pour évaluer nos progrès vers l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD). Le dernier RGPH organisé en RDC date d’il y a 40 ans. C’est un retard considérable ! », s’est-il exclamé .
Mady Biaye estime qu’un RGPH en temps opportun représente une opportunité cruciale pour l’émergence et le développement socioéconomique inclusif et durable d’un pays. Car, a-t-il souligné, il fournira les données de base nécessaires pour suivre les progrès vers l’atteinte des ODD et pour formuler des politiques et programmes qui répondent aux divers besoins de la population.
Ayant présidé cette célébration, le vice Premier ministre, ministre du Plan, Guylain Nyembo a laissé entendre que le gouvernement s’attelle à réaliser dans « les meilleurs délais » le deuxième recensement général de la population.
Le monde célèbre le 11 juillet de chaque année la journée internationale de la population. Le thème retenu pour cette année est « Exploiter le pouvoir des données inclusives pour un avenir résilient et équitable pour tous ». Ce thème appelle à réfléchir au rôle indispensable des données inclusives dans la construction d’un avenir résilient et juste pour tous.
L’UNFPA a, à cette occasion, présenté le rapport phare de l’UNFPA, Rapport sur l’état de la population mondiale 2024), lancé par la Directrice Exécutive de l’UNFPA à Abuja en avril 2024. Ce rapport a démontré certains progrès dans la lutte contre les besoins non satisfaits en matière de planification familiale, de prévention des décès maternels et d’élimination de la violence basée sur le genre, y compris les pratiques néfastes telles que les mutilations génitales féminines et le mariage des enfants, précoce et forcé.
Yvette Ditshima