Une incursion nocturne des rebelles du M23 à l’hôpital CBCA/Ndosho, à Goma, s’est soldée par l’enlèvement de 112 personnes dans la nuit du dimanche 2 mars. Selon des sources locales, l’attaque a eu lieu aux alentours de 3 heures du matin, ciblant notamment des patients guéris et des garde-malades.
D’après les mêmes sources, les rebelles soupçonnaient la présence de militaires des FARDC et de combattants Wazalendo parmi les civils hospitalisés. Cependant, aucune preuve n’a été avancée pour justifier ces enlèvements massifs.
Ce mardi matin, une dizaine de personnes ont été relâchées après vérification, leur permettant de regagner leurs chambres à l’hôpital. Toutefois, aucune information n’a filtré sur la destination des autres otages, et les nouvelles autorités du Nord-Kivu n’ont pas communiqué à ce sujet.
Cet incident s’ajoute à une série d’exactions perpétrées par l’armée rwandaise et ses alliés du M23, qui ont récemment été accusés de massacres, d’enlèvements d’élèves et de persécutions ciblées contre les civils. Officiellement, ces opérations sont justifiées par une traque des présumés militaires congolais, des combattants FDLR et des Wazalendo, perçus comme une menace à leur contrôle sur la ville.
Hugo Matadi