Lancée le 15 juin 2022 par les Forces armées de la RDC (FARDC), l’opération militaire Ngemba contre les miliciens Mobondo dans l’espace Grand Bandundu, en périphérie de Kinshasa et dans le territoire de Kinvula dans le Kongo Central, a totalisé trois ans ce dimanche 15 juin.
À cette occasion, le capitaine Anthony Mualushayi, porte-parole des opérations, a dressé un bilan qu’il qualifie de satisfaisant. Depuis le début de l’offensive, 492 miliciens Mobondo ont été neutralisés, plus de 300 capturés et traduits devant la justice militaire. En outre, 62 villages autrefois occupés par les insurgés ont été libérés et 1 095 personnes ont été sorties des mains de leurs ravisseurs.
« L’opération Ngemba a aussi permis d’engager une démarche de réconciliation entre les communautés Teke et Yaka. Aujourd’hui, la paix est revenue dans plusieurs localités de Kwamouth, autour de Kinshasa, et dans le Kongo Central », a déclaré le capitaine Mualushayi.
Malgré ces résultats militaires, le Réseau de défense des droits des déplacés internes en RDC rappelle l’ampleur de la crise humanitaire née de ce conflit. Depuis juin 2022, au moins 3 000 personnes ont perdu la vie dans les violences intercommunautaires entre Teke et Yaka. Près de 550 000 déplacés ont fui leurs villages pour se réfugier à Bandundu, Bagata province de Kwilu, Popokabaka dans la province du Kwango et à Kinshasa.
L’opération Ngemba se poursuit avec pour double objectif la restauration de l’autorité de l’État et la pacification durable de cette région meurtrie.
Dieumerci Diaka