La Mission des Nations unies pour la stabilisation au Congo (MONUSCO) dit regretter » profondément » l’expulsion de son porte-parole Mathias Gillmann, accusé par Kinshasa d’être à l’origine des manifestations de la semaine dernière contre la mission onusienne.
Dans son communiqué, la MONUSCO a toutefois rassuré qu’elle va continuer à travailler aux côtés de la population et des autorités congolaises « pour mettre en œuvre le mandat qui lui a été confié par le Conseil de sécurité ».
Le gouvernement congolais reproche à Mathias Gilman d’avoir fait des déclarations « indélicates et inopportunes » ayant provoqué les échauffourées entre la population et la MONUSCO au Nord-Kivu.
Kinshasa estime que « la présence de ce fonctionnaire de Nations-Unies en République Démocratique du Congo n’est pas de nature à favoriser un climat de confiance mutuelle et de sérénité, si indispensable entre les institutions congolaise et la MONUSCO ».
Au cours d’une interview accordée à la RFI, le 13 juillet à Kinshasa, le porte-parole de la MONUSCO a affirmé que le déploiement d’une grande partie des ressources de la mission onusienne et de l’armée congolaise dans la lutte contre le M23 a des conséquences négatives sur les autres régions. Il a aussi soutenu que la MONUSCO ne dispose pas de moyens militaires conséquents pour faire face au M23.
Fidèle Kitsa