Tension cet avant-midi à la station-service Total sur la Place Mandela à la Gombe, entre un « colonel » de la police et le chef de ladite station.
Alors que des dizaines de véhicules alignés attendaient impatiemment d’être servis, une première jeep « appartenant à une autorité » a débarqué à la station.
« Sans faire la queue comme tout le monde, elle (la jeep) est allée à la pompe et a été approvisionnée », ont rapporté, tendus, des automobilistes à INFOS.CD.
Ils estiment à plus de 100, les litres d’essence servis à cette autorité. Bien loin des limites de 30 litres préconisées par le ministère des Hydrocarbures pour ce type d’engins.
Et quand par la suite, des éléments de la police débarquent avec un Pick-up rempli d’une vingtaine de bidons de 25 litres, voulant être servis en premier, le chef de la station s’y oppose, sous les acclamations de ceux qui attendaient impatiemment sur le long fil.
« Un colonel à la tête de l’équipe est descendu du véhicule pour entrer dans le bureau du chef de la station, raconte un témoin. C’est alors qu’on attendra le chef de la station crier ‘‘ au secours ! ’’ depuis la fenêtre de son bureau »
Qu’est-ce qui s’est passé ? Mystère. Les agents de sécurité de la station sont tout de suite intervenus. « Les policiers sont partis sans être servis. Nous avons hué sur eux », témoigne, narquois, un vendeur ambulant.
Après cette altercation, la station-service a suspendu la livraison du carburant.
« Cela fait plus d’une heure que l’on n’est plus servi », a confié Anthony, chauffeur d’un particulier qui a déploré le « manque de patience et de courtoisie de la part des autorités ».
Depuis lundi, il s’observe à Kinshasa une pénurie d’essence. Des stations-service sont débordées.
Le ministère des Hydrocarbures a conseillé une consommation rationnelle de l’essence de 1 100 à 6 000 mètres cubes par jour pour gérer le peu de stock encore disponible, en attendant l’arrivée d’un nouveau bateau le 14 septembre.
LOI