Réhabilitée dans le cadre du programme présidentiel des cent premiers jours du quinquennat de Félix Tshisekedi, cette chaussée, qui serpente six communes, s’est vite détériorée. De nouveaux travaux de réhabilitation sont engagés dans plusieurs endroits.
Johnny, taximan-moto, a beau vanter l’efficacité de sa moto TVS, devant l’immense trou creusé par des bulldozers entre croisement Kianza-Université et arrêt Petit pont, il résout de prendre un chemin détourné. Nous sommes parmi ses deux passagers et il nous prie d’avancer à pied pour l’attendre vers petit-pont. Le temps pour lui de se frayer un passage dans un spectaculaire embouteillage d’engins roulants et de piétons qui se disputent le trottoir sablé de l’aile Ngaba.
« Le travail a été bâclé. C’est bien triste cet éternel recommencement », se désole notre co-passager, sexagénaire, nostalgique du temps où les travaux publics s’exécutaient avec le plus grand soin.
« Fils -me désigne ainsi-, nous, on a grandi dans cette ville et on a vu comment on préparait le sol avec des moellons suivi d’un béton avant le goudron (couche d’enrobé). Aujourd’hui, on nous met de la terre jaune et deux petits centimètres de goudron ».
Pour lui, le premier coupable de la détérioration rapide de cette route s’appelle Thomas Luhaka, alors ministre des Infrastructures et travaux publics.
A moins de trois ans, plusieurs axes de cette longue avenue, qui va du boulevard Sendwe à l’Université de Kinshasa, serpentant six communes (Kalamu, Limete, Ngaba, Makala, Lemba et Mont Ngafula), sont en phase de réfection avec cette fois-ci, une route en béton.
Après les tronçons compris entre rond-point Bongolo et Kapela1, Kapela 2 et rond-point Eso, Kianza et Manzengele, c’est maintenant le tour de la distance entre Kianza et Petit pont.
Conséquence : la circulation est sérieusement perturbée. Des bouchons sont continuellement constatés.
Et pourtant, cette avenue a été réhabilitée il y a peu par l’Office des voiries et drainage (OVD), dans le cadre du projet d’urgence des cent premiers jours. Voilà qu’il faut reprendre presque tout à zéro. Seuls, des endroits bétonnés à l’époque ont pu résister.
Socrate Nsimba